Localisation & programme

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Le site – une des vallées qui débouchent sur la plage historique d’Omaha Beach – offre un paysage où des coteaux densément plantés cadrent une étendue bocagère en creux et plus aérée. Dans cette zone remarquable (classée Np – naturelle protégée – au PLUi), un hameau de quelques maisons. Dans ce hameau, deux bâtiments en mauvais état – une habitation et son annexe – sont à réhabiliter sérieusement. L’enjeu principal du projet s’impose de lui-même, il s’agira de mettre ces constructions apparemment sans qualité dans un état de dialogue fédérateur avec les lieux et entre-elles.

 

Paysage & architecture

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Le choix de matériaux extérieurs identiques (ardoise sombre des terrasses, bardage bois à claire-voie et couverture zinc anthracite à joint debout) et le traitement similaire des baies sont le premier pas de l’exercice. Le second, peut-être moins évident, consiste à renforcer les orientations et implantations existantes qui le méritent. Depuis qu’il est restauré, le pignon archétypal de l’annexe se dresse encore plus fièrement face à la terrasse de la maison principale en contre-haut. En bloquant son développement vers l’ouest, il participe à construire l’exposition au sud de la maison principale. Cette dernière gagne une toiture au profil d’avion furtif qui déborde et abrite une estrade en prolongement direct de l’intérieur ; idéale pour prendre le soleil et admirer la vallée. L’espace intérieur est élémentaire et structuré par la partition rythmée des fermes de charpente : une grande pièce à vivre à l’ouest avec cuisine ouverte, et deux chambres à l’est desservies par un couloir accessible en poussant une large porte toute hauteur au nord-est du séjour.

Enfin, dans le prolongement du mur de soutènement existant à l’est du terrain, un nouveau tronçon file vers le sud et assoit les perceptions du coteau largement planté. Dans l’anfractuosité laissée entre les deux murs se loge un escalier qui permet l’accès et l’entretien.

 

Technique & chantier

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L’annexe est entièrement emballée par l’extérieur (bois et zinc) et abrite une chambre indépendante avec son espace de vie, son cabinet de toilette et sa mezzanine où – depuis le lit – deux fenêtres de toit permettent d’être la tête dans les étoiles. Le plancher de cette dernière est en bois massif cloué laissé brut dessous et dessus, ce qui offre l’avantage d’optimiser l’épaisseur de l’ouvrage (les bois côte-à-côte collaborent structurellement ce qui permet d’en diminuer leur section, ici 145mm contre 180mm ordinairement pour cette portée, sans compter l’absence de faux-plafond et de revêtement de sol). La maison principale est empaquetée également, mais son emballage, plus épais, est posé sur ces propres fondations : treize pieux vissés qui supportent une longrine métallique. Après avoir déposé les anciennes parois trop vétustes et remanié les réseaux sous œuvre, un nouveau plancher – préfabriqué par morceaux à côté de la maison – est glissé dans cette enveloppe depuis le dessus. En place, il rehausse le niveau de la maison de quarante centimètres par rapport aux dallage et substructions conservés. Une fois cette opération réalisée, le couvercle (charpente et couverture) peut être refermé.